Symphytum officinalis, la grande consoude, est une plante qui doit son nom du grec symphue « je réunis, je soude ».

Sa grosse et longue racine charnue de type pivotant peut descendre jusqu’à 2 m de profondeur dans un sol arable. L’épiderme est noir et la chair blanche. Elle peut ainsi capter de nombreux éléments minéraux inatteignables par les autres espèces, qu’elle stocke dans ses larges feuilles  rugueuses. Le calcium est particulièrement présent dans les nombreux poils de la tige et des feuilles, est responsable de ce contact rêche dont on se souvient.

Son inflorescence est constitué de jolies clochettes rose-violet qui se déroulent suivant un tracé hélicoïdal.
La consoude aime les sols frais et profonds et une fois qu’elle est implantée, impossible de la déloger. Le moindre petit morceau de racine vous donnera un plant !

Ses autres noms : l’herbe aux charpentiers, l’herbe aux coupures pour son efficacité redoutable dans le soin des fractures et la cicatrisation des plaies, mais aussi oreille d’âne ou de vache qui font référence à sa physionomie velue et son contact rêche.

Partie utilisée : surtout sa racine mais aussi ses feuilles.

La racine contient de l’Allantoine, composé azoté, des mucilages, des tanins et des alcaloïdes. Ce sont ces derniers qui sont responsables de sa non utilisation par voie orale. Les alcaloïdes pénètrent très faiblement en percutanée, c’est pour cela qu’on l’utilise en externe.

Néanmoins la consommation à grande échelle de feuilles de consoude par les animaux n’a jamais nécrosé aucun foie, ni provoqué de tumeurs mortelles comme le fait le Séneçon par exemple. Des études sur des rats de laboratoire ont été faites et on a déterminé qu’il faudrait 300 mg/kg de tissus d’alcaloides pour provoquer la mort, ce qui signifierait une consommation exclusive et abérrante de consoude. Néanmoins restons prudents car des études sérieuses et indépendantes sur l’homme n’ont pas été menées à terme et la toxicité des alcaloides se fait par accumulation, donc la prudence est de mise et nous éviterons la consommation interne de consoude.

Mais qu’elles sont ses utilisations ?

  • En élevage cette plante était traditionnellement présentée comme « herbe à cochons » car sa feuille servait à engraisser ces derniers et même à nourrir la basse-cour ! En quelques semaines cette plante est capable de remettre sur pattes un animal fatigué et malade. Sa feuille contient beaucoup de proteines. Elle possède les mêmes propriétés que l’ortie dans sa composante nutritive car elle est riche en proteines végétales.
  • En culture, c’est un engrais formidable au même titre que l’ortie ! En purin, comme son amie l’ortie, elle donne un coup de fouet aux cultures. Ces deux plantes sont complémentaires car l’ortie apporte de l’azote, la consoude de la potasse, mais avec un gros avantage par rapport aux engrais chimiques, c’est que ces constituants sont parfaitement assimilables par les végétaux !
  • En médecine vétérinaire, comme pour nous, elle est très efficace pour les plaies, les blessures, les fractures, les foulures, l’eczémas ou la diarrhée des chiens…
  • Chez l’homme elle est cicatrisante, vulnéraire, astringente, émollient,… on l’utilise pour les réparer les fractures, cicatriser les plaies, lors de brûlures et de nécrose ou encore pour calmer les douleurs articulaires. En cosmétique elle est adoucissante et réparatrice par l’action de l’allantoïne notamment.

Pour en savoir plus voici quelques livres passionnants :

 

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